sur une ferme

4 questions posées à des personnes travaillants et vivants sur une ferme collective

1/ Qu’est ce qui est spécial/important dans la région ou le pays où tu vis ?

2/ Qu’est-ce que tu aimerais voir changer ou s’améliorer dans le monde ?

3/ Décris un endroit ou un moment où tu te sens heureux ?

 4/ Qui es-tu ?


1/ Ici, on est nombreux, on est ensemble

2/ l’égoïsme

3/ Au champ des brebies, quand on surplombe les gorges de la Sioule, notement certains matins quand il y a de la brume.

4/ Un paysan patissier


1/ Ici, ce qu’il y a de spécial, c’est le collectif. Je suis quelqu’un de solitaire alors, dans ce lieu, je m’imprègne d’autre chose et cela me fait du bien.

2/ Leur humanité. Que tous le monde soit plus « humain », qu’il soit conscient des interactions entre nous tous ( végétaux, animaux, humains)

3/ Quand je suis dans la nature, quand il n’y a ni avion, ni voiture.

4/ Vaste question, qu’est ce que je suis ? Un homme seul, perdu dans la « foule », le « système », la « marche » qu’on nous impose…


1/ la liberté, le fait de vivre à la campagne. Je trouve que je suis dans un endroit privilégié et cela a du sens pour moi. Je suis dans un « collectif », je vis entouré tout en ayant mon intimité pour moi. Etre avec les animaux, dehors, tout en ayant le minimum de pollution, de bruit…

2/ Plein de choses. Qu’il y ait moins de gens dehors, moins de faim, plus de justice, de bienveillance, de partages, vivre plus proche d’une terre protégée et des animaux.

3/ Actuellement

4/Je suis en recherche, je me questionne tous les jours pour vraiment savoir ce que je suis venue faire dans ce monde, pourquoi je suis là.


1 / L’authenticité. Je n’étais pas du milieu agricole. J’ai choisi de faire un retour à la terre sans savoir vraiment ce que cela voulait dire. Je ne connaissais pas la campagne de France et en arrivant ici, je trouve cette authenticitédans le mode de vie des gens, au travail, dans la nature…

2/ Faire un pas de plus au niveau de la consience dans tous les domaines : mode de vie, consommation, rapport à la nature.

3/ Le matin, lorsque je vois les premières lumières du jour. J’arrive à l’endroit où je travaille. Ma fille, ma femmes, mon chien, mes associés sont là pour démarrer une nouvelle journée…

4/ Je pense que je suis quelqu’un qui se sent déraciné. Je ne suis pas français et parfois, je ne me sens plus mexicain. Je ne sens pas d’ou je suis mais je l’accepte. Je suis devenu un paysan, un homme qui trouve du sens dans ce qu’il fait.


1/ Les gorges de la Sioule, cette rivière. Mon attachement au lieu, sa beauté, son côté apaisant. J’y ressens une énergie particulière alors que je n’ai aucune racine ici. Tous les jours, je réalise que je suis heureuse dans ce cadre de vie et de travail. Il m’apporte beaucoup.

2/ Le rapport au fric, au matériel. De là partent beaucoup de maux.

3/Au fournil, lorsque je suis devant mon feu. Là ou j’habite, perchée au dessus de la vallée, dans mon mobile home. Il y a une belle énergie qui me fait apprécier ces moments-là.

Quand je voyage.

4/ Rires. Estelle, 31 ans, française, paysanne sur la ferme de la Licorne. Harpiste, membre du collectif de la licorne qui sent qu’avec le collectif, on peut devenir meilleur…


1/ En ce moment, je vis en itinérance. Je suis chez des amis et je travaille dans des fermes. Cela me permet de rencontrer plein de gens différents et chouettes de tous les âges et que je n’aurai pas connu sans ce mode de vie. Dans le monde agricole dans lequel je voyage actuellement, j’ai fait la rencontre de gens qui me ressemble.

2/ J’aimerai que les gouvernements écoutent le peuple pour qu’il puisse avoir plus de justice sociale, plus d’égalité. J’aimerai qu’il y ai une conscience de l’environnement et que les enfants aient accès à cette conscience.

3/ L’été, à l’île de Ré avec toute ma famille. Après une journée dehors au bord de la mer, le soir, lorsque je viens de prendre ma douche. Il y a un petit moment tout doux avant de dîner avec les gens que j’aime.

4/ Je suis une femme qui cherche sa voie. Je me sens en construction. Je suis un humain qui essai de suivre son instinct pour aller vers la voie qui la rendra heureuse. Je la vois et je sens que je l’approche, cette personne, elle qui aura un métier qui lui plaît.


1/ La culture. Je suis constamment avec des gens très ouverts à l’art. Ici, de façon spéciale, car il y a en plus la culture paysanne.

3/ un seul, c’est dur… Sur scène alors je pense.

4/ Hum hum… Je suis Julijeane, chanteuse, étudiante en arts du spectacle. Je travaille à la grange à Jean le eek end. Je suis curieuse. La curiosité me défini car c’est ce qui guide ma vie.

1/ ici, j’aime la nature et le collectif. C’est la première fois que je vis en collectif. On est un collectif un peu spécial, c’est le collectif de la licorne. Un nom féérique. C’est un lieu où je rencontre beaucoup de monde et chaque personne est différente.

2/ Déjà la pollution. J’aimerai que le monde soit moins pollué. Moins de Guerres, moins d’injustices.

3/ Quand je suis avec les animaux, par exemple Maya ( ma chienne) ou quand je fais de l’équitation, cela me réconforte.

4/ Une fille de 10 ans qui aime les animaux, la nature, être sympa. J’aime aider les adultes, être avec mes copines, apprendre et connaître du monde.


1/ ma famille, cette campagne magnifique, ces paysages encore préservés grâce au fait que nous sommes dans une campagne pseudo-isolée. Le collectif, nous coopérons pour nous nourrir sainement le corps et l’esprit. Même si notre vie à la campagne dans le collectif agricole n’est pas tous les jours facile, je me sens privilégié de cette chance si je compare à d’autres vies.

2/ plus de compassion de communication et de bienveillance. Pour moi, la cause des problèmes dans le monde est lié à la communication défaillante entre les humains, les nations. Créer du lien pour comprendre l’autre et l’accepter comme il est.

3/ Avec ma famille quand nous sommes tous ensemble.

4/ Rires… C’est dur. Je suis une femme de 52 ans qui a eu une vie merveilleuse et, grâce aux obstacle, je suis là ou je suis. Je suis reconnaissante des gens qui ont fait parti du chemin. Grace à la sérendipité, j’avance. Je suis une personne imparfaite qui cherche à s’améliorer, je lutte pour gérer mes émotions, mes relations avec les autres. Je suis satisfaite de la vie que j’ai eu jusqu’à maintenant.


1/ Plusieurs choses. J’habite des gorges encaissées. ( gorges de la Sioule). Elles ont été préservées de la mécanique humaine, elles ont porté des choses ( druides…) et elles portent encore des choses. Je me sens responsable de cela : le féérique divin, le faire connaître sans abuser du lieu. J’ai l’impression d’avoir un rôle de nettoyeur énergétique. Ces gorges sont petites mais ce lieu ne laisse pas les gens indifférents. On habite un coin fabuleux.

2/ Le monde est en train de changer. On va vers plus de collectif, plus d’humanité. C’est ce qui est en train de se mettre en place. L’humain aura beaucoup plus de respect pour le vivant. La 5ème dimension est en train de se mettre en place. Quitter le matérialisme, la dualité pour construire un nouveau monde aidé par la planète, le tout dans l’amour

3/ Des moments, il y en a plein. Dans mon métier :

Lorsque je suis sur la moissonneuse. Je suis au bout d’un cycle, malgré la poussière et le bruit, je suis heureux car le grain est là.

Quand je fauche, avec les insectes qui m’entourent.

Vers 21 heure, après une grosse journée d’été, il y a moins de sons dans la nature, j’ai remarqué que lorsque le soleil baisse tout devient plus calme, serein…

L’odeur dans une étable lorsque les bêtes rentrent sur de la paille fraîche.

Il y a aussi tous ces moments à la grange avec les associés, lors des soirées, les gens sont heureux de passer un moment ici, ils vibrent avec les musiciens et je suis heureux d’être là et de faire partie de cette aventure collective.

4/ Rires. Et bien je n’en sais rien. C’est une question que je me pose. J’ai toujours eu l’impression de remplir un rôle, de faire le taf. Je me cherche. J’ai du mal à répondre à cela. Je sais que je ne suis pas que ces costumes que je porte ( paysan, maire…). J’ai vraiment l’impresse de faire le taf. Ici, dans ce projet, j’ai compris que je devrais donner une direction, c’est sans doute mon rôle dans cette incarnation. Mais j’ai du mal à définir qui je suis mise à part un individu de 65 ans qui a vécu toute sa vie ici, mais qui a encore du temps pour le découvrir… J’y travaille…


1/ Je suis un être en mouvement car je suis nomade. C’est dans le mouvement que je me pose car ce mode de vie « m’oblige » où « me permet » d’être dans le présent. Je vis chez les autres, je crée du lien sans créer d’attachement….

2/ Plus de conscience. Un plus grand respect envers soi-même, les autres, la terre…

3/ Quand je partage un conte, quand j’en reçois un. Quand je me sens en harmonie avec moi-même et avec ce qui m’entoure.

4/ Je suis un « voyageur », je passe sur cette terre pour apprendre et partager au quotidien. Je suis un être qui cherche le « sens » des choses